Réglementer l’urbanisme pour contrôler les prix : la stratégie foncière du plan local d’urbanisme

Les documents d’urbanisme réglementaire, le PLU(i) en premier lieu, offrent de nombreux leviers pour la mise en œuvre des politiques publiques par les collectivités territoriales, aussi bien en matière d’aménagement, d’habitat, de développement économique que d’environnement. Leur positionnement à l’interface entre ces différents champs d’action en fait des outils indispensables à la construction d’une vision globale et cohérente en matière d’aménagement du territoire. La rédaction de leur contenu (tant en matière de zonage, de règlement que d’orientations d’aménagement ou de servitudes) peut impacter fortement l’évolution de la valeur des terrains. En contrôlant l’ouverture à l’urbanisation des terrains et la définition des droits à construire, ils représentent un levier important pour peser sur la mise en œuvre d’une stratégie foncière et immobilière et pour négocier, dès le départ, les caractéristiques des projets urbains avec les aménageurs ou les promoteurs. C’est pourquoi, les démarches de planification ont aujourd’hui de plus en plus intérêt à s’articuler avec celles de l’urbanisme opérationnel pour prendre en compte les impératifs économiques des opérations et pour ajuster la valeur du foncier avec les droits à construire, le coût de l’aménagement et de la construction et le prix de vente des constructions futures. C’est tout le sens du développement de l’urbanisme de projet négocié prenant le pas sur un strict encadrement réglementaire des projets.
